Climatologie, Culture, et Industries
Nous sommes certes encore dans une zone tempérée, cependant on ne saurait trop insister sur les conditions climatiques particulières de cette région. Nous ne sommes pas très loin du Limousin et cela peut nous réserver quelques belles surprises, notamment en hiver où la température est très inférieure de quatre à cinq degrés par rapport au sud du département, et les étés sont parfois très chauds.
La région reçoit de plein fouet les vents atlantiques, amenant des nuages, qui en s’élevant au-dessus du relief se refroidissent rapidement, et provoquent leur condensation, des précipitations s’en suivent suivies d’orages brutaux.
C’est ainsi que les sinistres ne manquent pas :
1878 : la commune est entièrement ravagée par la grêle qui ne laissa aucune récolte (2 juillet 1878).
Le 17 février 1904 une crue importante emporta l’écluse du moulin de Feuyas. M. Lafond propriétaire pétitionne le 20 juillet 1904 auprès du Préfet pour profiter des basses-eaux de la Côle pour reconstruire sa digue, car ses clients sont obligés de faire quatre à cinq kilomètres pour faire moudre leurs grains. Suite au rapport du conducteur subdivisionnaire des ponts et chaussées du 6 août 1904, qui considère que ce moulin très ancien n’a jamais été règlementé, mais n’a fait l’objet d’aucune réclamation, M. Lafon est autorisé à effectuer les réparations sur la crête du barrage, la vanne de décharge, le déblaiement des débris sur la Côle. Un procès verbal de recollement des travaux eut lieu le 13 avril 1905.
1906 : quatre indigents furent victimes de la sècheresse de 1906.
1930 : grêle et ravinement sur les récoltes, routes et chemins, pour un montant de 57.300 frs.
1935 : ouragan des 22 et 23 février, dégâts sur foncier et récoltes, pour un montant de 3.500 frs.
1932 : trois incendies, 10 hectares brûlés en forêt.
1934 : quatre incendies et deux cas de grêle, perte 25.000 francs.
1938 : trente cinq hectares brûlés en forêt au cours de quatre incendies.
1999 : l’ouragan du 27 décembre fut un des plus violents que la région ait connu.
Une prise d’eau, destinée à alimenter les trains transportant les troupes américaines, en gare de Thiviers, fut réalisée au regard du barrage de feuillas sur la Côle en avril 1918, l’homologation des travaux fut prononcée le 8 septembre 1924.
Il n’existait ni carrières ni mines exploitées en 1835, les carrières existantes sont « du grison ou pierre rousse ». Sans-doute était-elle exploitées pour servir de pierres à fusil. Il faut attendre l’introduction des pratiques de chaulage des terres pour les rendre moins acides et plus favorables aux cultures, pour l’implantation de carrière de chaux, notamment vers Saint-Clément sur la colline surplombant la route nationale.
Marcel Marty