Les vignes et cépages oubliés

Les vignes et cépages oubliés

La superficie plantée en vignes, dressée par l’agent voyer cantonal en 1885, à la suite des vignobles atteints par le phylloxéra en 1881, fait état de 11 hectares, dont 3 hectares 60 centiares très atteints, il y en avait 200 hectares en 1836, c’est dire l’importance de la maladie dans la commune, et les répercutions économiques pour les cultivateurs.
Il fut introduit à cette époque des cépages américains, résistant mieux aux maladies cryptogamiques et au phylloxéra grâce à la densité de leurs feuilles et de leur grain.
Leur culture fut peu à peu abandonnée au profit d’hybrides créés par croisement possédant des racines abondantes et une végétation fougueuse.
La totalité de cette culture fut interdite par la loi du 24 décembre 1934, à la suite de laquelle on encouragea l’arrachage par des primes.
Ces cépages étaient le Clinton, le Noah, le Jacquez, l’Herbemont, l’Othello et l’Isabelle.
Le vin est d’une grande importance, il est vendu en Limousin contre des génisses, bouvillons et pommes de terre, une certaine quantité est réservée pour la consommation courante.

Un certain nombre de questions furent posées en 1835 aux maires des communes de Dordogne pour l’enquête Brard demandée par le préfet Romieu concernant l’hygiène et la santé publique.

Questions, et Réponses du maire de la commune de l’époque :

Quels sont les aliments habituels ?
Du pain, du vin, ils sont mangeurs de soupe.

Qu’elle est la composition du pain du cultivateur et quelle proportion y fait-on entrer les pommes seigle, peu de haricots, quelques-uns y de terre et les haricots ?
Le pain est composé de froment, peu de en  mettent des pommes de terre râpées, mais ce n’est que les pauvres, ils mangent aussi du maïs.

Tous les paysans boivent-ils du vin ou de la piquette ?
Presque tous.

Combien compte-t-on d’ivrognes reconnus comme tels dans la commune ?
Ils boivent bien mais ne se grisent que très rarement, nous ne connaissons pas d’ivrogne.

Est-on dans l’habitude de faire chabrol ou de mêler du vin dans la soupe ?
Quasi tous les paysans sont dans cet usage et quelques bourgeois commencent à s’y habituer.

Marcel Marty

StRomain&StClément